Non-dit(s) du genre et de la sexualité dans le roman d’expression française au XIXe siècle

Études littéraires, vol. 54, 1 / 2025
sous la direction de Nicolas Duriau et Lucie Nizard

Du Premier Empire à la Belle Époque, le XIXe siècle est marqué par une pudeur qui affecte la liberté des productions littéraires d’expression française. Les auteurs, s’ils veulent traiter de sexualité ou de genres, doivent user de procédés stylistiques astucieux pour suggérer plutôt que dire, de manière à échapper à l’accusation d’immoralité que pourraient entraîner ces propos.
Ainsi, les auteurs de cette période, ne pouvant ou ne voulant aborder de front ces thèmes, composent un éventail d’œuvres où les blancs du texte sont laissés à l’interprétation. Le lecteur trouvera ici des études consacrées aussi bien aux écrivains du canon comme Zola, Flaubert ou Sand, qu’à des auteures que l’on redécouvre telles Félicité de Choiseul-Meuse, Jane de La Vaudère ou Camille Pert, ou encore aux écrits de Georges Eekhoud, Rachilde, Georges Rodenbach, Élémir Bourges et Catulle Mendès.
Le présent numéro d’Études littéraires propose d’explorer les non-dits qui parcourent ces textes et leurs modalités : les silences, les allusions, les ellipses et les suggestions, en somme tous les procédés mis en place pour dire à demi-mot afin de ne pas contrevenir à la bienséance du siècle.

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