Le carnet pour lui-même
Études littéraires,vol. 48,1-2 / 2019 sous la direction de François Dumont Longtemps considérés pour les « maximes » ou « pensées » qu’ils recelaient, les carnets d’écrivains ont le plus souvent été lus comme des avant-textes, comme autant de brouillons des œuvres à venir. De surcroît, la focalisation critique sur le journal est venue occulter la diversité des pratiques du carnet. Car le carnet–le mot cahier étant aussi souvent utilisé – ne constitue pas un genre établi et renvoie plutôt à une forme entièrement libre, aux orientations et aux styles chaque fois singuliers, comme le dévoile cette nouvelle parution d’Études littéraires. Explorant les origines et l’« esprit » du carnet autant que la diversité de ses formes les plus contemporaines, les articles composant ce dossier déploient de multiples approches, depuis la contextualisation historique jusqu’à l’angle poétique, en passant par la dimension génétique. Ils analysent un bel ensemble de carnets, que ce soit ceux d’auteurs précurseurs – Marc Aurèle, Sei Shônagon, Montaigne et Joubert – ou plus contemporains – Julien Gracq, Henri Thomas, Henry Bauchau, Aimé Césaire,...
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